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NOTRE ACTUALITE

Photo du rédacteurTe Ora Naho

Prix de la Biodiversité - A Ti’a Matairea

À Huahine, le mouillage des voiliers est un enjeu économique et environne­mental pour la protection des coraux



LA PROBLÉMATIQUE


La recrudescence de voiliers dans les lagons polynésiens, à certaines périodes de l’année, peut entraîner auprès de la population une image négative des plaisanciers - pas toujours justifiée, d’ailleurs. Ils sont accusés d’être des pollueurs, responsables de la dégradation des lagons (rejets d’eaux usées et d’huile moteur).

À Huahine, c’est surtout la dégradation des coraux qui inquiétait les habitants. Le mouillage et le stationnement des navires fréquentant le lagon de l’île, qu’ils soient engagés dans des activités de plaisance ou de transport touristique, étaient théoriquement encadrés depuis 2021, suite à un arrêté du Conseil des ministres.

Mais en 2022, l’application de ce texte - basé sur le même principe que la réglementation de Moorea, au demeurant d’ailleurs fortement contestée – n’était toujours pas d’actualité.

La population s’en est inquiétée auprès des autorités communales qui étaient dans l’attente d’une réponse de la Justice (procureur) à leur question : les agents de la police municipale étaient-ils habilités à verbaliser les voiliers qui ne respectent pas les règles ou les gendarmes étaient-ils les seuls habilités à le faire ?




 

UNE SOLUTION


L’association ATi’a Matairea a souhaité participer à la visibilité des règles définissant des zones acceptables d’ancrage à Huahine.


Ceci, afin de réduire les impacts négatifs des navires susceptibles d’endommager les coraux vivants avec leurs ancres. Et ce, en bonne intelligence avec la population de l’île.


L’objectif est en effet, aussi, d’éviter des réactions outrancières de la part de certains habitants du littoral : insultes, propos racistes, menaces, jets d’objets voire agression physique à l’égard de plaisanciers au mouillage sur l’île. En collaboration avec les autorités communales, elle a contribué à la réflexion concernant l’application de la réglementation concernant les zones de mouillages : pour préserver l’environnement de l’île et proposer des lieux sûrs aux voiliers. L’association a fait une proposition de signalisation et de gestion des sites d’ancrage et elle est en attente d’une réponse de la mairie.


Cette action s’inscrit parfaitement dans le cadre de la philosophie qu’A Ti’a Matairea veut contribuer à promouvoir auprès de la population de l’île, aussi parfois appelée « l’île authentique » : sensibiliser, développer et encourager la protection de l’environnement terrestre et marin dans le respect de la culture et des pratiques traditionnelles Maohi.




 

LES ACTEURS


L’association A Ti’a Matairea a été créée en mai 2019 pour contribuer à la préservation de l’intégrité de l’île de Huahine (lutte contre la pollution, mise en place de rāhui, ancrage responsable...). Elle se définit comme une association « pour la protection de l’environnement ». Avec son slogan : « Aidez-nous à créer des vagues de changement positif ! », elle invite la population de l’île à promouvoir l’innovation et les idées vertes !


Outre son implication concernant l’ancrage des voiliers, elle est particulièrement engagée auprès de la jeunesse de Huahine en proposant notamment un programme de découvertes - en plein air - de la flore et de la faune indigènes de l’île. Ou encore lors d’interventions scolaires sur le changement climatique, la pollution plastique, la prévention des drogues, et la nutrition... Sans oublier des opérations de ramassage de déchets. Elle oeuvre aussi pour le bien-être animal et la protection des droits des animaux, sauvages et domestiques.


L’association A Ti’a Matairea est également largement impliquée dans la mise en place d’un rahui dans le lagon de chaque district de l’île (avec le soutien financier à deux reprises de l’appel à projet rahui de Pew-Bertarelli et de la FAPE Te Ora Naho.

 


 

Avec son slogan :

« Aidez-nous à créer des vagues de changement positif ! »,

l’association A Ti’a Matairea souhaite sensibiliser, développer et encourager la protection de l’environnement terrestre et marin, dans le respect de la culture et des pratiques traditionnelles Maohi

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