Samedi 13 octobre - La FAPE ainsi que d'autres associations oeuvrant pour la protection de l'environnement ont été invitées par Laiza Pautehea (militante écologiste locale) et son équipe sur la place Tarahoi afin de marquer le soutien de la Polynésie française au mouvement de la marche pour le climat qui se déroulait sur toute la France.
Rappelons que ces marches ont été initiées suite à la sonnette d'alarme du dernier rapport du GIEC: Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evo lution du Climat (IPCC en anglais). Voir : www.ipcc.ch/home_languages_main_french.shtml
La manifestation à Tahiti
Le choix d'un sit-in /exposition a été fait plutôt qu'une marche, en raison du temps très court de mobilisation.
Ce fut une occasion pour le public d'être curieux et de venir à la rencontre des diverses associations qui avaient un stand et de pouvoir adhérer, soutenir, signer des pétitions ou juste échanger des opinions.
Le nombre de participants côté associations était faible en raison d'une programmation tardive. Plus de participants côté public en revanche...
L'objectif de base était d'agir collectivement pour alerter sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) dont la principale conséquence, qui est la hausse des températures sur notre planète, n'est plus à démontrer... et de partager la triste vérité que notre fenua est aussi concerné par les désastres d'un réchauffement climatique .
Comment le réchauffement climatique impactera le fenua ?
Outre l'élévation du niveau de la mer par endroit, l'accès aux ressources en eau et en nourriture des habitants des régions insulaires et subtropicales sera fortement compromis.
On peut trouver un bon résumé des impacts prévisibles sur le site Meteo France de Polynésie française.
Quelques extraits ci-dessous:
"Réchauffement climatique : les constats
En matière de contexte global, le GIEC indique qu'en 2017, le réchauffement global a atteint +1 °C (± 0,2 °C) par rapport à la période préindustrielle et que les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine provoquent une hausse moyenne des températures de l'ordre de 0,2 °C par décennie à l'échelle de la planète. A ce rythme, le seuil de 1,5 °C de réchauffement devrait être atteint d’ici 2040.
Un réchauffement de 1,5 °C : quelles conséquences ?
Une telle élévation de température est lourde de conséquences sur le climat mondial : les vagues de chaleur et les fortes précipitations seraient plus fréquentes dans de nombreuses régions du globe, les sécheresses plus fréquentes par endroit. Les calottes glaciaires groenlandaises et antarctiques seraient possiblement déstabilisées, avec une possible élévation massive du niveau de la mer de 30 à 70 cm d’ici 2100, pouvant avoir un impact important y compris en zone tropicale.
Et un réchauffement à 2°C ?
Si le réchauffement devait être encore plus prononcé pour atteindre par exemple 2°C, les conséquences sur les écosystèmes les plus fragiles, la montée des eaux et l'accès aux ressources en eau et en nourriture des habitants des régions insulaires et subtropicales seraient encore plus marquées.
Le niveau des mers devrait augmenter de 10 cm de plus par rapport à un réchauffement de 1,5°C.
Les cyclones seraient globalement moins fréquents mais beaucoup plus intenses au niveau des vents, précipitations et houles associées.
Le corail tendrait à disparaître et les stocks de poisson diminueraient gravement."
Dans les années à venir, on craint en Polynésie pour la situation des atolls, la pénurie d'eau douce sur toutes nos îles (même sur nos îles hautes) en raison de la sécheresse mais aussi pour la disparition du corail et l'effondrement des écosystèmes marins qui s'ensuivrait. La multiplication des phénomènes cycloniques n'est pas catégoriquement affirmée par nos spécialistes de la météo en raison de phénomènes spécifiques à la zone Pacifique Ouest mais tout phénomène métérologique serait plus puissant .
Soyons néanmoins conscients que le réchauffement climatique touchera aussi notre belle Polynésie: Imagine t on nos îles sans eau (sécheresse) sur terre ?
...et des coraux tous morts dans nos lagons, vidés ainsi de leurs poissons et autres ressources marines ?...
Certes, nous pouvons agir localement et faire notre part pour diminuer nos émissions de GES, en modifiant nos modes de production et de consommation (énergie, industrie, importations, alimentation...etc) mais il nous faut aussi penser globalement et trouver des moyens internationaux de convaincre les grands pays émetteurs d'arrêter ce cauchemar ...ou de trouver des solutions pour nous adapter à ce changement et minimiser son impact désastreux sur nos écosystèmes tropicaux.
Recréer des réserves naturelles d'eau douce ou maintenir les coraux en vie avec des températures plus chaudes constituent cependant des défis d'envergure.
Mauruuru à Laiza et son staff pour la journée, les associations présentes ainsi que toutes les personnes venues sur places et celles qui de loin pensent à notre environnement.
Mauruuru à tous.